Le four banal de Salles-Curan
Le terme « banal » est une lointaine référence au droit du moyen âge, « ban » signifie « astreinte ». Le four banal était celui que le seigneur avait fait construire et entretenait et qui était obligatoire.
C’est l’évêque de Chalençon qui en est à l’origine à Salles-Curan, vers 1480. Il veut y réorganiser le flux des grains pour dynamiser ce commerce et mieux surveiller les rentrées fiscales qui frappent le pain. Il fonctionnera jusqu’à la veille de la révolution.
Vers 1930, monsieur Camboulas achète l’entière maison et transforme le four en menuiserie. Pour se faire, il fait démolir la voûte qu’il remplace par des poutres et un plancher. De même, il ôte le portail qui se trouvait dans l’axe de la rue la « rue noire » et ouvre une très large baie. Simultanément le châtelain de Vieil-Vayssac lui achète la porte commandant l’entrée de l’escalier à vis et la fenêtre placée au- dessus.
Pendant les étés 2002-2003, Lucien Frayssinhes a restauré, lui-même, la façade. Il a re-positionné les pierres de taille récupérées au moulin-du-roc, pour la porte d’entrée et la fenêtre au-dessus d’elle. Les pierres du linteau vouté furent trouvées enterrées dans la cave de la maison attenante.
